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25 décembre 2009 Is 9,
1-6;
Tt
2,
11-14;
Lc
2,
1-14
Homélie pour la Messe de Minuit Cela ne peut certainement pas faire
de
mal
à
notre
monde
d’aujourd’hui
de
recevoir
un
message
de
joie
et
de
lumière.
Et
c’est
le
message
que
nous
transmettent
les
trois
lectures
que
nous
avons
entendues
au
cours
de
cette
Eucharistie. C’est déjà ce que proclamait dans la
première
lecture
le
grand
poète
et
prophète
Isaïe :
Le
peuple
qui
marchait
dans
les
ténèbres
a
vu
se
lever
une
grande
lumière.
Tout comme au temps d’Isaïe, quoique de façon différente, l’humanité d’aujourd’hui
marche
dans
les
ténèbres.
Qu’il
suffise
de
penser,
par
exemple,
à
la
récente
réunion
de
Copenhague
où
les
représentants
de
195
pays,
y
compris
plusieurs
chefs
d’État
–
et
pas
des
moindres
–
tout
en
étant
convaincus
que
la
crise
énergétique
mène
la
planète
à
la
catastrophe,
sont
incapables
de
s’entendre
même
sur
un
début
de
solution.
C’est
dans
la
mesure
où
nous
reconnaissons
que
nous
marchons
dans
les
ténèbres,
dans
le
noir,
qu’il
nous
est
possible
d’entendre
ce
message
d’une
lumière
distincte
de
toutes
les
petites
lumières
artificielle
que
nous
allumons
pour
égailler
notre
nuit. Dieu est la lumière de ceux qui reconnaissent
qu’ils
marchent
dans
les
ténèbres. Et Isaïe de poursuivre : Tu
as
prodigué
l’allégresse,
tu
as
fait
grandir
la
joie. L’allégresse et la joie sont présentées
par
lui
comme
un
enfant
qui
nous
est
donné
dans
toutes
sa
fragilité,
mais
qui
grandit
en
nous.
Le
prophète
décrit
les
motifs
de
notre
joie
dans
des
images,
à
première
vue
étrangères
à
notre
culture,
mais
qui
ne
sont
pas
tellement
éloignées
de
ce
que
nous
vivons.
Le
premier
motif
de
cette
joie
pour
Isaïe
est
la
fin
de
l’esclavage. N’y a-t-il pas encore aujourd’hui beaucoup d’hommes
et
de
femmes
tenus
esclaves
de
bien
des
façons ?
Et
ne
nous
rendons-nous
pas
nous-mêmes
esclaves
de
nos
désirs
et
de
nos
caprices. Dieu nous a fait le don d’un enfant.
Le
salut
–
car
c’est
bien
de
cela
qu’il
est
question
–
le
salut
nous
vient
d’un
enfant,
de
ce
qui
est
petit,
pauvre
et
fragile.
Cet
enfant
fragile,
posé
dans
une
mangeoire,
est
la
manifestation
visible
d’un
Dieu
« tout-puissant ». Saint Paul dans sa lettre à son disciple
Tite,
lui
rappelle
que
puisque
Dieu
s’est
ainsi
manifesté
–
qu’il
a
ainsi
manifesté
sa
grâce,
c’est-à-dire
sa
beauté,
nous
devons
vivre
en
personnes
sobres,
honorables
et
religieuses.
(Ne
pourrait-on
pas
voir
là
le
début
de
la
solution
au
problème
énergétique ?) Enfin, Luc, dans son Évangile, nous
décrit,
lui
aussi
dans
un
langage
symbolique,
les
circonstances
de
cette
apparition
en
notre
monde
de
la
beauté
–
ou
de
la
grâce
–
de
Dieu.
L’annonce
de
cette
apparition
est
tout
d’abord
faite
à
d’humbles
bergers
qui
en
sont
tout
surpris.
Heureux
ceux
qui
sont
encore
capables
de
surprise
et
d’admiration. Le message d’ensemble de tous ces textes
est
que
Dieu
s’est
fait
proche
de
nous.
Nous
pouvons
désormais
le
rencontrer
tout
spécialement
en
tous
ceux
qui
sont
petits,
fragiles,
faibles,
nécessiteux
et
pauvres.
Dieu
s’est
fait
proche
de
nous
dans
l’Enfant
de
Bethléem.
Croire en Lui implique pour nous d’être proches,
nous
aussi,
les
uns
des
autres.
La naissance de Jésus proclame, mieux
que
toutes
les
paroles
des
théologiens,
des
philosophes
ou
des
autorités
politiques
et
religieuses,
que
l’aventure
humaine
n’est
pas
un
échec, Elle est même une immense réussite qui appelle
à
vivre
dans
la
lumière
et
dans
la
joie.
Armand Veilleux
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Autres homélies pour Noël 1998 Messe de Minuit [en français]
[en anglais]
[en italien] 1999 Messe de Minuit : Original
français
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Traduzione italiana 2000 Messe de Minuit : (original français)
(traduzione italiana) 2001 Messe de Minuit (original
français)
2002 2003 Messe de Minuit (original
français) Messe de Minuit (original
français)
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