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1er novembre
2010
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Toussaint Apo
7,2-4.9-14 ;
1
Jn
3,1-3 ;
Mt
5,1-12a Homélie
Les
Béatitudes
expriment
la
moelle
de
l’enseignement
de
Jésus. L’Évangéliste Matthieu les a placées au centre
du
Sermon
sur
la
Montagne,
le
premier
grand
discours
de
Jésus
au
début
de
son
ministère
public.
Elles
sont
une
série
d’affirmations
brèves,
lapidaires,
difficiles
à
interpréter
précisément
parce
qu’elles
sont
si
simples
et
claires.
Une
première
façon
de
les
interpréter
consiste
à
les
considérer
comme
si
elles
étaient
une
sorte
de
police
d’assurance
pour
la
vie
future. C’est un peu comme si Jésus disait :
je
ne
puis
pas
vous
vendre
une
police
d’assurance
pour
la
vie
présente,
mais
je
puis
le
faire
pour
la
vie
future.
Vous
êtes
vraiment
bienheureux
vous
qui
souffrez
ici-bas
de
la
faim
car,
après
être
morts
de
faim,
vous
serez
rassasiés
dans
le
royaume
des
cieux.
Bienheureux
vous
qui
êtes
pauvres,
car
après
une
vie
de
misère
et
de
souffrance,
vous
jouirez
de
toutes
sortes
de
biens
dans
le
siècle
futur.
Il
y
a
tellement
de
cynisme
dans
une
telle
interprétation,
qu’il
n’est
pas
possible
que
ce
soit
ce
que
Jésus
aie
voulu
dire.
Il
y
a
heureusement
une
autre
interprétation,
qui
s’impose
si
nous
nous
souvenons
que
Jésus
enseigne
constamment
que
le
Royaume
des
cieux
est
déjà
ici-bas
parmi
nous.
Jésus
est
venu
précisément
pour
commencer
ce
règne. Jean-Baptiste avait commencé sa prédication
en
disant :
« Convertissez-vous,
changez
de
vie,
car
le
royaume
de
Dieu
est
arrivé. »
Jésus
est
venu
pour
instaurer
ce
royaume
dans
lequel
les
aveugles
voient,
les
sourds
entendent,
les
boiteux
marchent,
les
lépreux
sont
guéris
et
la
Bonne
Nouvelle
est
annoncée
aux
pauvres.
C’est
cela
le
Règne
de
Dieu.
Ce
que
Jésus
dit
dans
les
Béatitudes
est
donc
ceci :
« Bienheureux
les
pauvres,
bienheureux
ceux
qui
souffrent,
bienheureux
ceux
qui
pleurent,
parce
que
je
suis
venu
les
délivrer
de
leurs
souffrances
et
de
leurs
chaines. Et ce que Jésus a commencé de faire durant sa
vie
ici-bas,
nous,
ses
disciples,
sommes
appelés
à
le
continuer.
En
conséquence,
les
Béatitudes
sont
en
réalité
un
appel
à
réaliser
cette
libération
aussi
bien
physique
que
spirituelle.
Jésus
nous
a
dit
qu’il
était
venu
pour
nous
donner
la
vie
et
la
donner
en
plénitude.
Il
ne
nous
a
pas
promis
la
vie
après
la
mort,
mais
bien
la
vie
avant
la
mort ;
c’est-à-dire
la
vie
véritable,
laquelle
durera
éternellement
mais
commence
ici-bas
sur
la
terre.
Le
but
de
la
fête
d’aujourd’hui
n’est
pas
seulement
de
célébrer
tous
les
saints
dans
le
ciel,
mais
bien
aussi
de
nous
rappeler
notre
vocation
de
sanctifier
le
monde
en
réalisant
autour
de
nous
le
royaume
de
Dieu,
en
réalisant
les
béatitudes
dans
la
vie
de
notre
prochain
comme
dans
la
nôtre,
commençant
par
les
personnes
avec
qui
nous
vivons.
Tous
les
saints
que
nous
célébrons
aujourd’hui
sont
les
hommes
et
les
femmes
de
tous
les
temps
qui
ont
vécu
cet
idéal,
ceux
qui
ont
eu
suffisamment
faim
et
soif
de
la
justice
pour
nourrir
les
affamés,
consoler
les
affligés
et
se
faire
les
artisans
de
paix
même
lorsque
cela
leur
a
valu
la
persécution
et
peut-être
la
mort.
Sans
doute
que
plusieurs
n’avaient
jamais
entendu
parler
de
Jésus-Christ.
Mais
lorsqu’il
les
a
reçu
au
paradis
il
leur
a
dit :
Chaque
fois
que
vous
avez
fait
cela
à
l’un
de
mes
petits
c’est
à
moi
que
vous
l’avez
fait.
Efforçons-nous
d’être
nous
aussi,
à
leur
exemple,
de
cette
multitude
de
saints.
Armand VEILLEUX |
Homélie pour la même solennité :
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