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9 mars 2011 – Mercredi des Cendres
Joël
2,
12-18;
2
Cor
5,
20
;
6,
2;
Matt
6,
1-6.
16-18 Homélie Dans
quelques
instants
nous
recevrons
sur
la
tête
quelques
grains
de
cendre,
et
au
cours
des
prochaines
semaines,
jusqu’à
Pâques,
nous
nous
efforcerons,
d’une
part,
de
vivre
plus
intensément
les
aspects
essentiels
de
notre
vie
chrétienne
et
monastique
et,
d’autre
part,
de
nous
adonner
à
une
ascèse
un
peu
plus
sérieuse
que
d’habitude.
Au
même
moment,
en
Lybie
et
ailleurs
dans
le
Maghreb
et
le
Moyen
Orient,
des
foules
risquent
et
même
donnent
leur
vie
pour
opérer
des
changements
radicaux
au
sein
de
leur
pays
et
de
leur
existence
collective.
Les
photos
qu’on
peut
voir
sur
les
journaux
nous
les
montrent
entièrement
couvert
de
poussière
(et
non
seulement
de
quelques
grains
symboliques
de
cendre)
lorsque
les
bombes
et
les
obus
tombent
autour
d’eux
dans
les
sables
du
désert. Nous
pourrions
faire
de
cette
première
journée
de
carême
une
journée
de
prière
pour
la
paix.
Et
sans
doute
aussi
une
journée
de
réparation.
À
notre
époque
où
l’on
recourt
–
peut-être
trop
facilement
–
à
des
séances
de
demande
collective
de
pardon,
nous
pouvons
certainement
et
même
nous
devons
demander
pardon
à
Dieu
pour
une
responsabilité
collective
de
nos
pays
d’Europe
et
d’Amérique
dans
le
sort
de
ces
pays-là.
Il
est
en
effet
cynique
et
irresponsable
de
la
part
des
dirigeants
de
nos
pays
occidentaux
d’inciter
ces
populations
à
se
soulever
avec
Internet
comme
seul
moyen
de
combat
contre
des
dictateurs
qu’ils
ont
maintenus
au
pouvoir
et
qu’ils
ont
armés
jusqu’aux
dents. C’est
dans
des
circonstances
semblables
que
le
prophète
Joël
appelait
le
peuple
d’Israël
à
une
conversion
collective
qui
soit
d’abord
une
conversion
des
coeurs.
Pour
que
la
paix
règne
entre
les
hommes
et
les
peuples,
il
faut
d'abord
qu'elle
règne
au
coeur
de
chaque
personne
et
entre
chaque
personne
et
Dieu.
C'est
pourquoi
les
textes
liturgiques
de
ce
matin
nous
invitent
à
la
conversion
du
coeur. Cette conversion est elle-même une grâce qu'il
faut
demander
dans
la
prière.
Prions pour la paix.
Et
la
première
raison
pour
laquelle
il
faut
prier
pour
la
paix
est
que
les
hommes
sont
incapables
de
la
produire
ou
de
la
conserver.
Elle
est
toujours
un
don
de
Dieu
qui,
comme
dit
le
prophète
Joël,
« est
tendre
et
miséricordieux,
lent
à
la
colère
et
plein
d’amour ». S'il faut entrer dans le secret de notre cellule
et
de
notre
coeur,
comme
Jésus
nous
y
invite,
pour
prier
notre
Père
céleste
qui
voit
dans
le
secret,
c'est
publiquement
que
nous
devons
reconnaître
nos
péchés
qui
ont
affecté
toute
l'Église
et
toute
la
grande
famille
humaine.
C'est
pourquoi
nous
allons
maintenant
recevoir
les
Cendres
:
geste
public
exprimant
notre
besoin
de
pardon,
et
aussi
notre
confiance
dans
la
miséricorde
de
Dieu |
2010 : italiano |
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