1 janvier 2006
Solennité de Marie, Mère de Dieu / Journée mondiale pour la paix
Nb 6,22-27;
Ga 4,4-7; Lc 2,16-21
H o m é l i e
Les humbles bergers de
ce récit de Luc représentent toute l’humanité. Ils sont les premiers, en dehors
de Marie et Joseph, à voir Jésus. Ils
préfigurent les disciples et les apôtres ainsi que tous les petits qui recevront
le message de Jésus.
Une grande nouvelle leur
avait été annoncée dans la nuit de Noël. Ils avaient reçu une parole du ciel leur disant : « Il vous est né aujourd’hui un Sauveur, dans la ville de David ».
Et, un signe leur avait été donné pour le reconnaître : « Vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire ». Ils
décident donc d’aller à Bethlehem pour voir ce qui est arrivé. Le verset qui précède le texte que nous venons
de lire disait : « ... les bergers se dirent entre eux : ‘allons
voir ce qui est arrivé’ – ou, pour traduire littéralement – ‘allons voir cette
parole qui est arrivée’ ». Dans le récit que nous venons de lire, nous
les voyons arriver à Bethlehem, où ils trouvent non seulement le nouveau-né
couché dans une mangeoire, mais aussi Marie et Joseph. C’est d’ailleurs Marie qui est mentionnée la
première.
Ils sont venus et ils
ont vu. Alors ils se mettent à raconter
à tout le monde, « ce qui leur avait été annoncé ». Notons bien l’importance de la parole, de l’annonce, dans tout ce récit.
On a annoncé aux bergers qu’un sauveur leur est né, ils sont venus
vérifier le signe qui leur en avait été donné et ils se mettent à annoncer
à tout le monde qu’un Sauveur est né. Et tout le monde s’étonnait de ce qu’ils racontent.
Il s’agit en réalité d’un émerveillement plutôt que d’un étonnement. Tout le monde s’émerveillait de ce qu’on leur
annonçait.
Et que fait Marie ?
Elle retient dans son coeur tous ces événements, ou plutôt toutes ces paroles
(ce qui est le sens premier du mot rèmata
utilisé par Luc).
Évidemment l’événement
principal que Marie médite dans son coeur, et sur lequel elle revient sans
cesse, est le fait que la Parole s’est faite chair en elle ; qu’elle a donné naissance, comme le lui avait
annoncé Gabriel, au Fils du Très Haut ; que celui qu’elle a emmailloté
et couché dans une mangeoire – pour nous le donner symboliquement en nourriture
– est « Le Premier-né » -- non seulement son premier-né à elle,
mais « Le Premier-né » par excellence, le Premier-né du Père éternel,
le premier né d’une multitude de frères.
La mention de la circoncision
et du nom donné à Jésus qui vient en suite, n’est pas un simple post-scriptum,
comme cela apparaît à première lecture. Le nom de Jésus « que l’Ange lui avait
donné avant sa conception » signifie « le Seigneur sauve »,
ce qui est le même message que celui donné aux bergers : « un Sauveur
vous est né ». C’est ce que Marie
médite en son coeur.
De toutes les solennités de Marie que nous avons au long de l'année liturgique
celle d'aujourd'hui est certainement la plus importante et celle qui s'enracine
le mieux dans le message évangélique. Le premier titre que Marie a à notre louange
c'est d'avoir été la Mère de Dieu. Elle
a donné naissance au Fils de Dieu qui, en naissant d'elle, a voulu se faire
l'un d'entre nous.
De ce titre de Mère de Dieu découlent tous les autres titres de Marie que
nous célébrons au long de l'Année liturgique et qui correspondent chacun à
la sensibilité propre des diverses époques où chacune de ces fêtes est née.
Mais le fait que Marie soit la Mère de Dieu s'enracine directement
dans le Message évangélique.
Mère de Dieu elle est aussi Mère de l'Église, qui est le corps mystique
de son fils, Jésus. Elle est également
Mère de toute l'humanité. Et c'est
sans doute pourquoi depuis maintenant une quarantaine d’années, l’Église célèbre chaque année, à cette
date, la Journée mondiale de la paix.
Homélie pour la même
solennité, les années précédentes:
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2000 - français
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1999 - français
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