3ème dimanche du Temps Pascal      C

 

Frères et sœurs,

 

« AU LEVER DU JOUR » nous dit l’évangéliste,

    JESUS ETAIT LA SUR LE RIVAGE . »

« AU LEVER DU JOUR ..... »

Avec Jésus se lève un  jour nouveau pour ses disciples.

Avec lui, c’est la LUMIERE.

N’a-t-il dit : « JE SUIS LA LUMIERE DU MONDE ! »

Il est LUMIERE POUR LE MONDE

en nous révélant

d ‘une part, qui est DIEU, et, d’autre part, en faisant toute la lumière

sur la PERSONNE HUMAINE et sur sa divine destinée.

 

Dans le passage d’évangile que nous venons d’ entendre,                                             

Jésus éclaire aussi ses disciples sur ce que doit être leur   

mission et plus particulièrement la mission de Pierre.

Il est vrai que Jésus est quelqu’un

qui met ses disciples en ROUTE

partout et sous toutes les latitudes

là où l’ humanité manifeste sa présence.

Et, tout naturellement ….pour Jésus

en commençant par  CES PÊCHEURS de Galilée…..,

          IL EN FERA DES PÊCHEURS D’HOMMES ......

          POUR AUTANT QUE JESUS GARDE L’INITIATIVE  DE LA MISSION .......

        

sans quoi, les apôtres, demain,

risquent de rentrer bredouilles.

Ainsi donc,

premier test  incontournable : L’ECOUTE.

Jésus leur dit  ces paroles qui, au sens figuré, 

retentiront jusqu’à  la fin des temps :

         « JETEZ LE FILET. »

            OUI ! JETEZ LE FILET A DROITE DE LA BARQUE »

Et,

parce qu’ils ont ECOUTE 

la pêche devient mirifique pour ne pas dire MIRACULEUSE.

Oui ! parce qu’ils ont joint leur GESTE

à la PAROLE de Jésus……..ILS SONT COMBLES .

Voyant le résultat , Jean dit à Pierre :

         « C’EST LE SEIGNEUR ! »

Alors, en moins de temps qu’il faut pour le dire,

         « PIERRE SE JETA  A  L’EAU . »

Arrivés sur le rivage,

         « AUCUN DES DISCIPLES N’OSAIENT LUI     

            DEMANDER : QUI ES-TU ?

         « ILS SAVAIENT QUE C’ETAIT LE SEIGNEUR. »

 

Devant les disciples, c’est Jésus qui va révéler à Simon…..

Son DEVENIR.

Il sera  PIERRE,

           Pierre fondamentale,

           Pierre de fondation…..

sur laquelle lui, le Christ ,veut édifier son Eglise.

 

Simon – Pierre, un homme  si fragile …..

Comme  le dira un jour

celui qui deviendra le grand  S.Paul,

doué d’une intelligence exceptionnelle,

Paul jouissant d’une formation de pharisien,

c’ est lui, Paul, qui dira :

 

« C’ EST QUAND JE SUIS FAIBLE »

   HUMAINEMENT FAIBLE ,

 « QUE JE SUIS FORT »

   DIVINEMENT FORT.

Aussi, S. Paul en prenant appui sur le Christ

peut dire :

         « CE N’EST PLUS MOI QUI VIS ,

            C’EST LE CHRIST QUI VIT EN MOI. »

Pierre tout en étant très différent de Paul,

Pierre d’un caractère extraverti…..

capable  «de monter comme une soupe au lait…

              pour retomber tout aussi vite . »

 

Pierre, et nous aussi,

avons la chance que Jésus ne regarde pas aux apparences,

« IL LIT DANS LES CŒURS.  »

le cœur de l’apôtre Pierre

n’ est pas un cœur double,

ce n’est pas un cœur qui trafique,

c’est un CŒUR SIMPLIFIE

comme c’est souvent le cas  chez les gens

POUR QUI LA SIMPLCITE

n’ est pas un vain mot.

Pierre , un homme de bon sens 

comme le sont les vrais pêcheurs…..

mais un homme au cœur immense.

C’est sur cet HOMME DE COEUR que Jésus veut compter ;

Pourtant,

ne  dit- on pas que devant l’obstacle

l’ homme se révèle tel qu’il est,

or, le comportement de Pierre….. 

durant la passion de son Maître,

laisse apparaître en Simon- Pierre

un homme très fragile.

 

Comme elle s ‘applique bien au prince des apôtres

Cette parole que S. Paul, encore lui,

 écrit dans sa première lettre aux Corinthiens (1,27) :

« CE QUI EST FAIBLE DANS LE MONDE,

DIEU L’A CHOISI POUR CONFONDRE CE QUI EST FORT. »

 

Pour présider au destin de l’Eglise naissante,

Jésus veut prendre appui sur un homme de cœur ;

l’homme  peut avoir de grands défauts,

pourvu qu’il soit un homme de cœur.

 

La mise en route du Royaume des Cieux n’est pas une « affaire » au sens mondain du terme.

Et même si le ROYAUME DE DIEU EST UNE AFFAIRE ,

C’EST TOUT AU PLUS UNE AFFAIRE DE CŒUR.

Oui ! exclusivement une affaire de cœur.
Sur ce point,

Jésus sera intransigeant .

LE CŒUR HUMAIN à la foi objet et sujet de miséricorde.

 

Avoir du cœur concerne la capacité humaine d’aimer.

Sur ce point, comme en beaucoup d’autres,

Jésus est un maître !

         « METTEZ-VOUS A MON ECOLE  - dira-t-il-

            ET APRENEZ DE MOI QUE JE SUIS DOUX ET 

            HUMBLE DE CŒUR ! »

En Jésus,

pour aimer d’un amour sans mesure ;

s’ il est homme

Il doit aussi  être  Dieu

pour mener à bonne fin……ce qui est et ce qui reste

L’ŒUVRE DE DIEU.

Et c’est là que Jésus attend Pierre.

Le critère de Jésus à l’égard de Pierre

c’ est de jauger en celui-ci SA CAPACITE D’ AIMER

et plus précisément

la capacité de son amour pour lui, le Christ,

car, nous dit Jésus :

« SANS MOI, VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE . »

C’est ce que Jésus dit dans l’image  de la vigne.

« JE SUIS LA VIGNE ET VOUS ÊTES LES SARMENTS »

Séparés de la vigne, les sarments ne peuvent rien produire

On lit en note dans la TOB :

Sans nier la réalité et la valeur propre des entreprises humaines,il faut reconnaître

qu’ elles débouchent finalement sur le vide,si ceux qui les accomplissent 

ne sont pas établis dans la communion du Christ qui peut seul conférer à leur vie une valeur d’ éternité .

Ainsi, dans le prologue de l’évangile de Jean :

« TOUT FUT PAR LUI (le Christ)

   ET RIEN DE CE QUI FUT NE FUT SANS LUI. »

Aussi sans autre préambule

 Jésus demande …..avec insistance  à Pierre :

         « SIMON, FILS DE JEAN, M’ AIMES-TU  ? »

Cette triple demande de Jésus à Pierre

est un moment de grande émotion dans l’évangile ;

n’y voyons pas trop vite

une REPLIQUE au TRIPLE RENIEMENT DE PIERRE ;
Jésus n’est pas du genre

à retourner le fer dans la plaie du cœur de Pierre.

L’ insistante  question à Pierre : « M’ AIMES-TU ? »

permet à Pierre

de DESCENDRE plus profondément en lui-même,

    DESCENDRE ENCORE …..

    DESCENDRE ENFIN JUSQU’ AU TREFOND DE SON       

    CŒUR.

Pierre fut attristé lorsque Jésus…….pour la troisième fois

Lui demande :

« SIMON FILS DE JEAN, EST- CE QUE TU  M’AIMES. » 

 

Alors,  sans aucune retenue,

Tel un homme désarmé,

Pierre ouvre largement son cœur  et répond :

« SEIGNEUR, TU SAIS TOUT :    

   TU SAIS BIEN QUE JE T’AIME . »

 

 

Après cet aveu de Pierre,

Jésus lui confirme la MISSION  de CONDUIRE SON

TROUPEAU :

« SOIS LE BERGER DE MES BREBIS . »

Ah ! le pouvoir de celui est aimé

sur celui qui l’aime,

en l’occurrence, le pouvoir de Jésus sur Pierre

qui aime son Seigneur.

Aussi,

loin d’exercer un pouvoir captatif sur Pierre,

 

Jésus lui demande de se tourner VERS LES AUTRES,

                                               VERS TOUS LES AUTRES

en lui confiant la charge de PASTEUR SUPRÊME…..

 sur cette terre tant qu’il y aura des hommes :

        

« SOIS LE BERGER DE MES AGNEAUX. »

          « SOIS LE BERGER DE MES BREBIS. » 

 Quant au dialogue de Jésus et de Pierre ,

Il se conclut par ces deux mots de Jésus qui sont tout un programme :

         « SUIS-MOI. »

 

Frères et Sœurs,

La mission confiée par Jésus à Pierre

si elle est PARTICULIERE,

elle n’en est pas pour autant EXCLUSIVE.

Car, pour nous aussi – qui que nous soyons –

Le Christ est toujours le premier au RENDEZ-VOUS .

 

Gardons-nous bien de l’infidélité comme le suggère  

S. AUGUSTIN dans  « ses confessions » :

« SEIGNEUR, TU ETAIS AU-DEDANS DE MOI

   MAIS MOI…….J’ ETAIS LOIN DE MOI. »

Aussi , comme les pêcheurs de Galilée

restons toujours à « l’ ECOUTE » du Seigneur ;

en nous appelant par notre prénom

il nous  DEMANDE inlassablement …..: 

« M’AIMES-TU ? »