Questions monastiques en général
|
|||
|
|||
Le renoncement aux biens matériels dans le cénobitisme pachômien* Le renoncement
aux
biens
matériels
est
l'un
des
aspects
les
plus
essentiels
de la
vie
monastique
dans
toutes
les
traditions,
orientales
ou
occidentales,
primitives
ou
récentes.
Dans
la
présente
étude
nous
étudierons
ce
thème
dans
l'une
des
plus
anciennes
formes
de
vie
communautaire
en
chrétienté,
le
cénobitisme
pachômien
du
quatrième
siècle. I — importance
du
renoncement Le renoncement (apotagè ou apotaxis) est si essentiel à la vie monastique
qu'entrer au
monastère
se
dit
simplement
«
renoncer
»
(apotassesthai).
Sur son lit
de
mort
Pachôme
dit
à
ses
disciples:
Et nous trouvons des expressions semblables dans d'autres textes pachômiens, par exemple: Dans les documents
coptes,
le
moine
est
souvent
appelé
un
apotaktikos,
c'est-à-dire
quelqu'un
qui
a
pratiqué
le
renoncement.
Ainsi,
lorsque
le
général Artemios se présente
au
monastère
de
Phbow,
à
la
recherche
d'Athanase,
Psahref
lui
dit:
A l'époque
où
Pachôme
vivait
à
Tabennèse
avec
son
frère
Jean,
tous
deux pratiquaient ensemble un grand
renoncement:
Et lorsqu'il reçut son premier groupe de disciples,
Cette attitude
à
l'égard
des
novices
était
pour
lui
une
règle
de
conduite,
puisque cela devint un élément de
sa
Règle:
Nous voyons
par
ce
dernier
texte
que
le
renoncement
aux
biens
matériels
est seulement un aspect d'un détachement
plus
complet.
Le
renoncement
à
sa propre famille est tout aussi
important.
(Voir
l'exemple
de
Théodore
refusant de voir sa propre mère, en SBo
63).
Le
moine
doit
aussi
être
détaché
des honneurs et des titres, et pour
cette
raison
Pachôme
ne
voulait
pas
que
ses moines désirent le sacerdoce.
Il
leur
disait:
Horsièse, dans une de ses premières catéchèses comme
père
de
la
Koinônia
— c'est-à-dire de l'ensemble des monastères fondés
par
Pachôme
—
après
la
mort
de
ce
dernier,
exhorte
les
frères
au
détachement
en
ces
termes:
Et afin d'inculquer le détachement
aux
supérieurs,
Théodore
les
déplaçait
souvent d'un monastère à un autre:
II — Comment les moines pachômiens pratiquaient la pauvreté Le premier groupe d'hommes qui se réunirent autour
de
Pachôme
à
Tabennèse conservaient une certaine forme de propriété
privée:
Mais le biographe explique la raison pour laquelle Pachôme consentit à cette
forme
mitigée
de
vie
communautaire:
Dans une communauté de frères ayant réellement renoncés au monde, il n'y a pas de place pour quelque forme que ce soit
de
propriété
privée.
Les
objets
essentiels
qu'un
frère
peut
avoir
en
sa
possession
sont
décrits
en
détail
dans la Règle:
Dans
son
Testament,
Horsièse
attire
l'attention
de
ses
disciples
sur
ce
règlement:
Et s'il arrive à un moment donné que quelqu'un ait plus qu'il ne faut, il ne peut conserver le surplus:
La Vie bohaïrique (= SBo) nous parle d'un frère nommé
Élie,
qui
avait
caché
cinq
figues
afin
de
les
manger
après
le
jeûne,
ce
qui
était
explicitement interdit par la Règle:
Non seulement une si petite chose
n'était
pas
permise,
mais
la
Règle
défendait même aux moines de manger
les
fruits
tombés
des
arbres
dans
le jardin:
De plus, personne ne pouvait recevoir aucun présent de sa famille sans une permission spéciale:
Lorsqu'un frère dépend d'un préposé
dans
une
maison
du
monastère
et
qu'il
ne
manque
de
rien
de
ce
qu'il
est
permis
d'avoir
dans
le
monastère,
s'il
a
son
père,
ou
un
frère
ou
un
ami
très
cher,
il
ne
doit
absolument
rien
recevoir
d'eux:
pas
plus
une
tunique
qu'un
petit
manteau
ou
toute
autre
chose.
Mais
s'il
est
prouvé
qu'il
n'a
pas
tout
ce
qu'on
doit
lui
donner,
alors
toute
la
faute
et
le
reproche
reviennent
au
préposé
[22]
. Personne ne peut non plus disposer de quoi que ce
soit
comme
d'une
propriété privée, par exemple
en
confiant
quelque
chose
en
dépôt
à
un
frère, ou en le recevant de celui-ci.
Celui
qui
fait
ceci,
dit
Horsièse,
II serait donc encore plus illogique pour un moine
de
penser
qu'il
peut
retenir la propriété de ses
biens
matériels
jusqu'à
sa
mort
pour
n'abandonner
ceux-ci qu'à
ce
moment
seulement:
Ô le plus insensé des hommes! où
as-tu
trouvé
cela
écrit?
Est-ce
que
tous
les
saints
n'ont
pas
pour
servir
Dieu
renoncé
à
tout
le
poids
des
affaires
du
monde?
[24]
Si le moine a renoncé à toute forme de propriété privée,
la
communauté
a
par
ailleurs
l'obligation
de
lui
fournir
tout
ce
dont
il
a
besoin.
Et
cette
obligation repose avant tout sur
les
supérieurs.
Horsièse
leur
rappelle
qu'ils
doivent se préoccuper des besoins
corporels
des
frères
tout
autant
que
de
leurs
besoins
spirituels.
Une vie communautaire authentique exige une réelle
unité
et
même
une
certaine forme d'uniformité. Nous avons déjà vu comment
tous
les
frères
recevaient
les
mêmes
objets
essentiels,
spécialement
en
vêtements
et
en
nourriture, qu'ils avaient la permission de garder
en
leur
possession
[27]
, Selon Horsièse,
c'était
là
un
moyen
concret
d'exprimer
l'amour
mutuel
entre frères
ayant
un
seul
et
même
Père:
Quant
au
supérieur,
il
doit
avoir
un
soin
égal
de
tous:
Le supérieur lui-même doit recevoir le même traitement
que
n'importe
.
quel autre frère. Pachôme
en
donna
toujours
l'exemple,
observant
la
règle
commune comme
tous
les
frères:
Il refusa toujours tout traitement
spécial
durant
ses
maladies,
y
compris
sur
son
lit
de
mourant.
En
voici
quelques
exemples:
Horsièse se souviendra de l'exemple
reçu
de
Pachôme,
et
il
exhortera
les
supérieurs à ne pas faire servir un ministère à leur avantage personnel:
L'égalité qui existe entre les frères n'est cependant
pas
telle
qu'elle
empêche de prendre en considération
les
besoins
individuels.
Au
contraire,
on doit prendre soin de tout besoin
spécial
d'un
frère
et
nous
trouvons
à
travers
la
Règle
et
la
Vie
une
attention
tendre
et
profonde
à
l'égard
des
frères malades. Jérôme le mentionne dans la Préface
à
ses
Pachomiana
Latina:
Dans une de ses lettres, Pachôme décrit l'attention
qu'il
faut
apporter
aux frères malades durant la
réunion
de
la
Pâque:
On trouve dans les Règlements d'Horsièse une longue
section
concernant
l'attention à porter à la
préparation
de
la
nourriture
des
frères
(37bis);
et
dans
une
autre
section
du
même
document,
au
sujet
du
dur
travail
des
boulangers
dans la salle
de
pétrissage,
Horsièse
souligne
l'obligation
de
pourvoir
aux
besoins divers des frères:
Les Paralipomena racontent l'histoire d'un
jeune
frère
qui
s'était
plaint
à Pachôme de ce qu'aucun plat cuit
n'avait
été
servi
dans
son
monastère
depuis
deux
mois.
Les
cuisiniers
furent
sévèrement
réprimandés
par
Pachôme
[39]
. Le plus
beau
récit
de
ce
genre
est
certainement
celui
de
la
Vie
bohaïrique
au
sujet
d'un
moine
extrêmement
malade
qui
avait
demandé
aux
frères
de
lui donner un peu de viande. Comme on le lui refusait,
il
demanda
d'être
amené
devant
Pachôme.
Lorsque
celui-ci
le
vit,
il
fut
mû
de
compassion
et
s'exclama:
III — Les motivations spirituelles
de
la
pauvreté Le monachisme comme forme de vie n'est pas spécifiquement
chrétien.
Nous le trouvons dans la plupart des grandes religions,
et
il
a
existé
également dans les milieux
philosophiques
de
Grèce.
Mais
si
les
pratiques
de
ces
diverses formes de monachisme sont semblables, les
motivations
varient
beaucoup. Pour les moines chrétiens, le renoncement (apotagè) ne peut être compris que comme l'un
des
deux
pôles
d'une
réalité
plus
globale
dont
l'autre
pôle
est l'obéissance à Dieu et la soumission
à
sa
volonté
(hupotagè).
L'exemple
de
soumission
par
excellence
est
évidemment
le
Christ
qui
s'est
fait
obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix. Les
efforts
ascétiques
du
moine
ne
sont
donc
pas
une
sorte
de
concours
athlétique,
et
encore
moins
un
genre
de
masochisme.
Ils
sont
imitation
du
Christ
souffrant:
Si le moine pratique cette forme spéciale d'ascèse
qu'est
la
pauvreté,
c'est
d'abord afin de vivre dans un esprit de liberté et
afin
de
manifester
une
confiance
totale
en
Dieu.
Aux
frères
qui
étaient
très
troublés
parce
qu'une
barque chargée d'étoupe servant à la fabrication
de
leurs
vêtements
avait
coulé,
Théodore
dit:
Il leur rappela ensuite l'exemple
de
Job. Dans une de ses catéchèses, Pachôme conseilla à ses
moines
de
ne
pas
se
laisser décourager par leur pauvreté, et de jeter
tous
leurs
soucis
dans
le
Seigneur:
Dans une de ses lettres il cite le texte de Luc
12,33
où
le
Seigneur
conseille de se faire
des
bourses
inusables
[45]
. Nous avons cité un peu plus haut un texte de la Vie
bohaïrique
où
Théodore affirme que tous les biens de la Koinônia appartiennent à
Dieu.
Cette
conviction
explique
pourquoi
la
Règle
rappelle
constamment
aux
moines avec quel soin ils doivent manier tous les
objets
du
monastère
et
accomplir
le
travail
de
la
communauté.
Par
exemple:
Les moines ne doivent pas laisser leurs tuniques sécher
sous
l'ardeur
du
soleil trop longtemps
[47]
, et ils doivent
veiller
à
ne
rien
perdre.
Si
cela
arrive, ils seront punis
[48]
. Ils veilleront aussi à, ne rien
laisser
se
gâter
[49]
. Enfin, un des aspects les plus importants de la pauvreté est la solidarité
des moines avec leurs frères du monde pauvres et
souffrants. La première rencontre de Pachôme avec le christianisme
fut
sa
rencontre
avec la charité active des
chrétiens
de
Thèbes
qui
le
réconfortèrent,
lui
et
ses compagnons de prison (SBo 7).
Aussi,
dès
qu'il
fut
relâché,
il
s'établit
dans
le
village
de
Chenesêt,
où
il
se
mit
au
service
des
pauvres:
Avant de quitter cet endroit pour devenir moine sous
la
direction
du
vieillard Palamon,
Son père spirituel, Palamon, décrivant le travail
qu'il
accomplissait
comme
partie de sa politeia, lui expliqua:
Lorsque les premiers disciples de Pachôme se réunirent
autour
de
lui,
il
se fit leur serviteur en toutes choses (SBo 23), et
plus
tard
il
bâtit
avec
eux
une
église
pour
la
population
de
l'endroit:
Le devoir de pratiquer la charité est si important
qu'il
faut
le
préférer
à
un jeûne surérogatoire. Théodore
interrogea
un
jour
Pachôme
au
sujet
de
l'opportunité
de
jeûner
durant
les
six
jours
de
la
Pâque
(=
la
Semaine
Sainte), alors
que
la
règle
ordinaire
de
l'Église
était
de
jeûner
seulement
durant les
deux
derniers
jours.
Pachôme
répondit:
Théodore
se
souvint
de
cette
leçon
et
plusieurs
années
plus
tard,
dans
une
de
ses
lettres,
il
citera
le
texte
de
Deut
15,7:
L'une des Vies sahidiques de Pachôme dit qu'à une
époque
où
les
barbares
envahissaient l'Égypte, un
ange
du
Seigneur
apparut
à
Pachôme
et
lui
demanda:
Sa solidarité avec les pauvres et les souffrants est
si
grande
qu'il
veut
la
vivre dans sa propre chair:
IV — Organisation matérielle de la Koinônia Les débuts de la Koinônia pachômienne furent
extrêmement
humbles
et
pauvres. Nous
avons
déjà
mentionné
la
vie
pauvre
et
austère
de
Pachôme,
d'abord à Chenesêt, puis avec Palamon et plus tard avec son frère et
ses
premiers disciples, à Tabennèse. Lorsque la communauté s'élargit, il y eut
à
certains
moments
de
grandes
difficultés
pour
alimenter
un
si
grand
groupe
de
moines
dans
une
section
très
pauvre
du
pays.
La
vie
bohaïrique
nous
parle
d'un
de
ces
moments:
Théodore se réfère probablement au même incident dans l'une de ses catéchèses:
Lorsque le nombre des frères eût augmenté au point
qu'ils
étaient
à
l'étroit
(SBo 49) Pachôme fonda son deuxième monastère, Phbow.
Ce
fut
le
point
de
départ
d'un
développement
surprenant.
Des
supérieurs
de
groupes
d'ascètes
lui
demandèrent
d'introduire
la
forme
de
vie
de
la
Koinônia dans leurs communautés. En d'autres
endroits,
ce
fut
l'évêque
qui
lui
demanda
de
fonder un monastère dans son diocèse. Bientôt Pachôme
devint
le
père
d'une
congrégation
de
neuf
monastères
de
moines
et
de
deux
de
moniales.
Une
telle
foule
ne
pouvait
pas
être
nourrie
et
habillée
sans
une
organisation
matérielle solide et efficace. Ce fut un aspect
du
génie
de
Pachôme
que
d'être
capable
de
mettre
sur
pied
une
telle
organisation. Dans chaque monastère les moines étaient répartis
entre
plusieurs
maisons
comprenant chacune environ
quarante
moines.
Ces
diverses
maisons
portaient la responsabilité
de
services
variés
dans
le
monastère,
et
les
moines
d'un même métier étaient rassemblés
dans
la
même
maison:
A la fin de la semaine, ceux qui terminaient leur
service
devaient
apporter
les instruments dans un endroit
déterminé
et
les
remettre
aux
serviteurs
de
la semaine suivante
[61]
. Il y avait un bon système de comptabilité dans chaque
monastère
[62]
; et peu après
la
fondation
de
Phbow
Pachôme
nomma
Paphnouti,
le
frère
de Théodore,
comme
grand
économe,
lui
confiant
l'administration
matérielle
de toute la
Koinônia.
Une
fois
l'an,
au
mois
de
Mesore
(correspondant
en
gros à notre mois d'août), les frères de tous les
monastères
se
rassemblaient
à Phbow comme ils le faisaient
pour
la
Pâque,
et
l'économe
de
chaque
monastère apportait ses comptes
au
grand
économe
de
la
Koinônia
[63]
. De temps à autre les frères allaient ensemble sur une île du Nil pour y couper des roseaux et les rapporter au monastère.
Le
travail
des
frères
consistait
surtout
à
tresser
des
nattes
et
à
fabriquer
des
corbeilles
avec
ces
roseaux. Mais à l'époque où les Règlements attribués
à
Horsièse
furent
écrits,
le
travail
agricole
avait
pris
une
grande
importance. Une ou deux fois par an le bateau de la Koinônia
allait
à
Alexandrie
pour y vendre les produits
fabriqués
par
les
frères
et
en
ramener
ce
dont
ils
avaient besoin
[64]
. Les moines
devaient
éviter
des
profits
excessifs
dans
la
vente de leurs
produits
[65]
et payer un
prix
raisonnable
pour
ce
qu'ils
achetaient
[66]
. Contrairement à la thèse souvent gratuitement avancée
voulant
que
les
communautés
pachômiennes
aient
été
surchargées
de
travail,
la
Règle
stipule
que les frères ne doivent
pas
être
surchargés:
La croissance rapide de la Koinônia et le besoin
de
nourrir
cette
multitude
de frères conduisit à un grand
développement
matériel.
Après
la
fondation
de Tse, un
homme
de
rang
donna
à
la
Koinônia
une
barque
chargée
de
blé
[69]
. Peu après,
l'évêque
de
Chmin,
qui
avait
demandé
à
Pachôme
de
faire
une fondation dans son diocèse, lui donna aussi une
barque
[70]
. Et lorsque
le monastère fondé par Petronios à Thbew fut introduit
dans
la
Koinônia,
le père de Petronios donna à la Koinônia « tout
ce
qu'il
possédait:
moutons,
chèvres,
boeufs, chameaux, ânes, chariots, barques... »
[71]
. Théodore n'était pas d'accord avec ce développement,
et
la
Vie
nous
raconte que vers la fin de
sa
vie
il
fit
à
pied
le
chemin
de
retour
vers
Phbow, depuis
les
monastères
de
Nouoi
et
Kahior,
en
signe
de
protestation
contre le grand nombre de
barques:
En réalité, cette richesse fut la
cause
d'un
important
schisme
dans
la
Koinônia après
la
mort
de
Pachôme.
Ce
schisme
conduisit
à
la
démission
Horsièse
comme
père
de
toute
la
Koinônia:
Théodore prit la place d'Horsièse et réussit à rétablir
la
paix
et
l'unité;
mais
peu
avant
sa
mort,
plusieurs
années
plus
tard,
il
devait
déplorer
la
même situation;
Conclusion Le Testament d'Horsièse est tout entier un long appel
à
la
repentance,
en
réponse à la situation créée
par
la
révolte
d'Apollonios
ou
à
une
situation
semblable.
Cette
révolte
ne
fut
certainement
pas
un
incident
isolé,
mais
bien
le symptôme
d'une
crise
plus
profonde.
L'histoire
de
diverses
fondations
religieuses à travers les siècles
tend
à
montrer
la
même
chose:
que
la
pauvreté
est
le
meilleur
«
baromètre
»
pour
juger
de
la
qualité
religieuse
d'un
groupe. L'ardeur initiale d'une nouvelle fondation
est
généralement
accompagnée
d'une
grande
pauvreté;
et
tout
mouvement
de
décadence
commence
avec une accumulation de richesses. Le moment critique
est
toujours
celui
où
le
groupe
devient
assez
large
pour
exiger
une
organisation
matérielle
élaborée
afin
de
survivre
physiquement.
Des
réformes
périodiques
deviennent alors nécessaires. Mistassini,
Juin 1980
Armand
VEILLEUX
a)
Ce texte est
la
traduction
française
d'un
document
de
travail
préparé
pour
le
troisième
congrès monastique d'Asie, à Kandy,
au
Sri
Lanka
(Ceylan),
au
mois
d'août
1980.
b)
Dans les citation
de
textes
pachômiens,
j'ai
utilisé
la
numérotation
des
paragraphes
que j'ai introduite dans ma traduction
anglaise
de
l'ensemble
des
documents
Pachômiens,
publiée
cette
année
par
Cistercian
Publications,
et
que
je
compte
utiliser
également
dans
ma traduction
française
des
mêmes
documents
actuellement
en
préparation.
c)
c) J'ai cité
les
textes
pachômiens
selon
les
éditions
suivantes:
L.
Th.
LEFORT,
Les
vies
coptes
de
saint
Pachôme
et
de
ses
premiers
successeurs,
Louvain 1943 (1966) (= Vies coptes;
SBo
=
Vie
Bohaïrique). L. Th. LEFORT Oeuvres de s. Pachôme
et
de
ses
disciples,
Louvain
1956
(---`
Oeuvres).
A.-J. FESTUGIÈRE, La première
Vie
grecque
de
saint Pachôme, Paris 1965 (= Festugière).
P. DESEILLE,
L'esprit
du
monachisme...
suivi de la traduction des Pachomiana
Latina par les moines de Solesmes, Bellefontaine
1968
(=
Solesmes).
[1]
SBo 118: Vies coptes, p. 45,10-11.
[2]
Instr.Théod.
3,20:
Oeuvres,
p.
50,6-7.
[3]
G1 39: Festugière, p. 180.
[4]
SBo 185: Vies
coptes,
p.
198,24-26.
[5]
SBo 19: Vies
coptes,
p.
59,5-7
et
15-16.
[6]
SBo 23: Vies coptes, p. 94,14-16.
[7]
Pr 49: Solesmes,
p.
23.
[8]
SBo 25: Vies coptes, p. 96,13-19.
[9]
§ 23: Oeuvres,
p.
8,30.
[10]
§ 24: Oeuvres,
p.
9,8.
[11]
Catéchèse de
Pachôme
1,52:
Oeuvres,
p.
22,4-13.
[12]
G1
126:
Festugière,
p.
228.
[13]
SBo 144-145
[-
S6]:
Vies
coptes,
p.
332,5-7
et
12-25.
[14]
S1
11:
Vies
coptes,
p.
3,12-17.
[15]
S1
11:
Vies
coptes,
p.
3,25-32.
[16]
Pr 81: Solesmes, p. 30; voir aussi
Préface
de
Jérôme,
n.
4.
[17]
Test.Hors. 22: Solesmes, p. 95.
[18]
Leg. 15: Solesmes, p. 57.
[19]
Pr 78: Solesmes,
p.
29;
voir
aussi
Pr
73-77.
[20]
Pr 77: Solesmes,
p.
29.
[21]
Pr 53: Solesmes,
p.
24-25.
[22]
Test.Hors. 39: Solesmes, p. 107.
[23]
Test.Hors. 26 : Solesmes, p. 99.
[24]
Test.Hors. 27: Solesmes, p. 99.
[25]
Test.Hors. 7: Solesmes, p. 84.
[26]
Test.Hors. 40: Solesmes, p. 107.
[27]
Voir Règl.Hors. 48: Oeuvres,
p.
95-96.
[28]
Test.Hors. 23: Solesmes, p. 96.
[29]
Test.Hors. 16: Solesmes, p. 90.
[30]
S1 5: Vies
copies,
p.
57,7-15.
[31]
G1 110: Festugière,
p.
218.
[32]
SBo
47:
Vies copies, p. 114.
[33]
SBo 117 [= S7]: Vies
coptes,
p.
45,4-25.
[34]
SBo 120 [= S7]: Vies
coptes,
p.
48,14-34.
[35]
Test.Hors. 22: Solesmes,
p.
95-96.
[36]
Préf. de Jérôme,
5:
Solesmes,
p.
13;
voir
aussi
Pr
40-47;
92;
105;
129.
[38]
Régl.Hors. 49: Oeuvres,
p.
96.
[39]
Paral.
15.
[40]
SBo 48: Vies copies, p. 115,7-23.
[41]
SBo
15: Vies coptes, p.
90,10-17.
[42]
SBo
183: Vies coptes, p.
195.
[43]
Instr. de Pachôme
1,13:
Oeuvres,
p.
4,9
et
15-16.
[44]
Instr. de Pachôme
1,34:
Oeuvres,
p.
14,16-18.
[45]
Lettre de Pach. 3,4.
[46]
Pr 4: Solesmes,
p.
16.
[47]
Pr 70: Solesmes, p. 28.
[48]
Pr 131: Solesmes, p. 37.
[49]
Inst. 5-6-7 et 11: Solesmes,
p.
42-43;
Règl.Hors.
30.
[50]
SBo 8: Vies coptes, p.
83,12-19.
[51]
SBo 10: Vies coptes, p. 84,22-24.
[52]
SBo
10:
Vies coptes, p.
85,19-21.
[53]
SBo
25:
Vies coptes, p.
95,23-27.
[54]
SBo 35: Vies coptes, p. 106,2-13.
[55]
Lettre de Théodore 2,2.
[56]
S10
6: Vies coptes, p. 35,28-32
[57]
SBo 100: Vies coptes, p.
168,18-169,6.
[58]
SBo 39: Vies coptes, p.
108,16-18.
[59]
Catéchèse de Théod.
3,2:
Oeuvres,
p.
40,8-9.14-25.
[60]
SBo 26: Vies copies, p.
96,1-97,18.
[61]
Pr 66: Solesmes, p. 28.
[62]
Règl.Hors. 29.
[63]
SBo 71; au sujet de cette
réunion
du
mois
de
Mesore,
voir
aussi
la
Préface
de
Jérôme, 8;
Pr
27;
SBo
122;
144;
193.
[64]
SBo 96 et 107: Vies coptes, p. 164-165 et p.
179-186.
[65]
Paral. 21-22-23.
[66]
Règl.Hors. 26.
[67]
Leg. 3: Solesmes, p. 55.
[68]
Règl.Hors. 37: Oeuvres,
p.
91,33-92,2.
[69]
SBo 53 = S5: Vies coptes, p. 247-248.
[70]
SBo 54 = S5: Vies coptes, p. 248.
[71]
SBo 56: Vies coptes, p. 119,26-27.
[72]
SBo 204: Vies coptes, p. 224,9-12.
[73]
SBo 139 = S6: Vies coptes, p. 324,8-19.
[74]
SBo 204: Vies coptes, p. 225,2-7.
[75]
SBo 197: Vies coptes, p. 216,27-217,2. |
|
||