Questions cisterciennes
|
|||
|
|||
LA REUNION GENERALE MIXTE DE 1987 Au moment de quitter Rome, le 18 décembre
ou les jours suivants, les Capitulants étaient tous fatigués,
certains avaient un rhume, et la dernière séance de vote qui s'était
prolongée au‑delà de 22.00 h. dans la soirée du 17 décembre,
avait apporté une note finale triste, avec le premier cas de votes
discordants exprimés par les deux Chapitres Généraux en matière
importante. On pouvait
donc s'attendre à ce que les premières réflections présentées
à nos communautés après le Chapitre ne soient pas enthousiastes,
et peut‑être pas trop positives.
Après plus de deux mois, il est probablement plus facile
de donner une appréciation objective de ce qui fut réalisé à cette
rencontre historique et de ce qu'elle laissa à désirer. Ordre du jour
et procédure L'ordre du jour était chargé. Mettre au point la version finale de nos Constitutions,
pour les moines et les moniales, était évidemment la tâche principale;
mais il y avait aussi divers Statuts à étudier. D'autres questions importantes, telles que l'incorporation
de la Congrégation de Las Huelgas dans notre Ordre, s'ajoutaient
à la liste des affaires ordinaires dont tout Chapitre Général
doit s'occuper comme, par exemple, la lecture de Rapports des
Maisons. Comme toute machinerie lourde, la Réunion
Générale Mixte se mit en marche lentement.
Il fallut plus ou moins cinq jours pour roder la procédure. La Commission pour les Constitutions (CoCoRo)
fut élue le quatrième jour de la Réunion, avec mandat de présenter
à l'Assemblée les critères selon lesquels elle pensait travailler. Ces critères furent présentés à l'Assemblée
le jour suivant et votés le 29 novembre, sixième jour du Chapitre. Un quart de la durée totale de la Réunion s'était
déjà écoulé. Révision des Constitutions Les Constitutions votées à Holyoke et à l'Escurial
étaient le fruit d'un long et sérieux travail de préparation réalisé
par toutes les Maisons de l'Ordre et par toutes les Conférences
Régionales. Elles furent acceptées, aux deux Chapitres Généraux,
presque +unanimement. On
aurait pu se contenter de réviser seulement les points où des
corrections s'imposaient et d'harmoniser les deux textes là où
cela semblait nécessaire ou désirable.
La première Réunion Mixte de Préparation, dans un désir
louable d'impliquer tous les membres de l'Ordre dans le processus
final de révision, invita tout le monde à envoyer suggestions
et amendements. La Commission
de Droit, pour sa part, établit une liste d'éclaircissements canoniques
qui semblaient nécessaires. Puis
la seconde Réunion Mixte de Préparation fit des propositions concernant
un certain nombre de points importants et chargea la Commission
de Droit de préparer le texte des Constitutions à présenter à
la Réunion Générale Mixte. Le résultat final de tout cela fut un "livret
de travail" très bien fait mais qui, malgré son nom de "livret"
avait la dimension d'un annuaire téléphonique. Peu de Constitutions ou de Statuts furent laissés
intacts. Tous les textes nouveaux ou amendés devaient
être votés à la Réunion Générale Mixte de Rome. Un grand nombre d'entre eux devaient être traités
selon notre "procédure simplifiée", c'est‑à‑dire
sans étude en Commissions et sans discussion en Session Plénière. Voter sur des changements qui étaient présentés
à l'Assemblée pour la première fois faisait cependant problème
à plusieurs Capitulants, même quand il s'agissait de changements
apparemment sans grande importance.
On mit donc au point une procédure intermédiaire;
mais un nombre énorme de textes restaient à discuter et
à voter. Par respect pour les textes de H/E, la RMP
II avait prévu une procédure selon laquelle un premier vote serait
toujours pris pour confirmer (ou non) le texte de H/E avant tout
vote sur un texte amendé ou nouveau.
L'intention était excellente.
Mais dans la pratique, du fait que plusieurs Constitutions
et Statuts étaient très longs et complexes, et que les changements
proposés étaient nombreux, cette procédure compliqua à l'extrême
la préparation des feuilles de votes et les séances mêmes de votes
et demanda énormément de temps. Le grand nombre de Commissions (17) auraient
pu rendre le travail encore plus lourd qu'il ne fut. Au début de la Réunion, après une première étude
en Commissions de la question de l'Unité de l'Ordre, la Commission
de Coordination demanda aux Commissions de présenter des mini‑rapports
de cinq énoncés tout au plus.
Ce fut une excellente procédure, utilisée par la suite
par la CoCoRo, et qui sauva beaucoup de temps. Amélioration ou
détérioration? Quel fut le résultat final de cette révision
générale de nos Constitutions?
A la fin de la Réunion Générale Mixte, un abbé européen
me dit que lorsque, dans quelques siècles, l'on déterrera nos
Constitutions, tout le monde sera convaincu que le texte voté
à la réunion de Rome fut la première version et que les textes
de Holyoke et de l'Escurial furent des versions améliorées...
jusqu'à ce qu'un bon spécialiste découvre après une étude attentive,
que ce fut tout juste l'inverse!
Cette blague exprime probablement les sentiments de plusieurs. Seule une comparaison attentive et impartiale
des deux versions permettra de porter un jugement honnête sur
la matière. Il n'y a pas de doute que certains des changements
soient des améliorations. Par
exemple, la section sur la consultation des frères (soeurs), le
conseil de l'abbé (abbesse) et le chapitre conventuel a été réarrangée
par la Commission de droit d'une manière plus logique et harmonieuse. La section sur l'administration ordinaire et
extraordinaire est aussi désormais plus claire et canoniquement
plus juste. D'autres modifications
harmonisèrent les deux textes, intégrant dans celui des moines
des améliorations de caractère théologique ou spirituel introduites
par les abbesses à l'Escurial. Par ailleurs, plusieurs des amendements proposés
et acceptés ne tinrent pas suffisamment compte de la structure
d'ensemble du livre des Constitutions, et certains représentent
une mentalité différente de celle qui présida à Holyoke et à l'Escurial. En conséquence, la version présente de nos Constitutions
a perdu une part de la cohésion et de l'unité d'ensemble de la
version antérieure. Certains des changements semblent aussi trahir
une mentalité moins ouverte au pluralisme et plus préoccupée de
"contrôle" que la version de H/E.
Un bon exemple de ceci est le statut stipulant le droit
de l'abbé/abbesse d'inspecter les cellules des frères/soeurs! A certaines Constitutions ou Statuts mentionnant
les responsabilités de la communauté un caveat a été ajouté
rappelant que le supérieur a le dernier mot.
Il est quelque peu surprenant de trouver un exemple de
ceci à la fin de la Constitution sur la participation des frères/soeurs,
même si le principe selon lequel l'abbé/abbesse a la dernière
décision est clairement exprimé ailleurs, en son endroit propre.
De ce point de vue, la mentalité qui se manifeste dans
certains des nouveaux amendements est un retour à celle d'il y
a un certain nombre d'années. Il peut être exagéré de dire qu'il s'agit d'un
retour à "avant 1969";
mais on peut certainement dire que 1987 fut à l'égard 1984/1985
ce que 1971 fut à l'égard de 1969. (Le Chapitre de 1971 fut celui
où, après avoir voté le principe du pluralisme deux ans plus tôt,
on sentir de besoin d'"uniformiser" dans une certaine
mesure les applications de ce "pluralisme"). L'unité de l'Ordre Malgré la complexité inévitable de la procédure,
la révision finale de nos Constitutions aurait été quand même
une tâche relativement simple n'eût été du besoin de trouver une
formule pour maintenir l'unité de l'Ordre tout en respectant l'autonomie
des deux "Branches".
Sauf peut‑ être quelques rares exceptions, personne
ne désirait séparer l'Ordre en deux Ordres juridiquement distincts
sans aucune forme d'interdépendance. Tous voulaient le maintien de l'unité; mais le problème était de trouver comment articuler
juridiquement cette unité. A Holyoke les abbés formulèrent, dans la Cst.
72, le principe de la sollicitude pastorale collégiale en des
termes qui pouvaient s'entendre de tous les supérieurs de l'Ordre,
y compris des abbesses. La
Cst. 73 indiquait que l'Ordre était composé de moines et moniales,
et affirmait que la législation propre des moines relevait du
Chapitre Général des abbés et la législation propre des moniales
de celui des abbesses. Le
reste de la Troisième Partie s'occupait seulement de la section
masculine de l'Ordre, les abbés ne voulant pas préjuger de ce
que les abbesses voudraient faire. A l'Escurial, les abbesses adoptèrent le même
principe mais firent un pas de plus, affirmant que les matières
affectant à la fois moines et moniales seraient référées à la
sollicitude pastorale et à l'autorité des abbés et des abbesses
réunis en Chapitre Général soit conjointement soit séparément.
Elles émirent ce vote après de longues et difficiles discussions,
au cours desquelles tous les arguments pour et contre furent exprimés. Le sens de ce vote ainsi que ses conséquences
étaient donc chose claire pour les abbesses qui se trouvaient
à l'Escurial. Entre l'Escurial et la RGM de Rome, toutefois,
la situation devint graduellement plus compliquée et même confuse.
Sur la base de réflexions faites par le Cardinal Hamer
à notre Abbé Général et aussi de "révélations privées"
reçues par divers membres de l'Ordre de personnes ayant des contacts
avec la CRIS, on croyait, au moment de la RMP II que Rome n'accepterait
pas un Chapitre Général d'abbesses et que la seule façon de préserver
l'unité de l'Ordre serait la formule "Un Chapitre Général
de moines et une Assemblée Législative de moniales" (la dépendance
de cette dernière à l'égard du premier étant comprise de diverses
façons). Au début de la RGM plusieurs pensaient que c'était
là la seule formule viable, même si elle n'avait été proposée
par aucune Région avant la RMP II. Toute la Réunion Générale Mixte de Rome fut
monopolisée par cette question, et le développement d'un consensus
fut beau à observer même s'il s'agit d'un développement plus douloureux
que le processus semblable réalisé à Holyoke et même à l'Escurial
(où déjà il fut un peu plus difficile). Durant les cinq jours passés sur la procédure,
les Commissions eurent quand même le temps de faire une première
étude de cette question et elles furent appelées à communiquer
leurs mini‑rapports le 27 novembre.
Après la présentation d'une synthèse de ces rapports, le
28, la CoCoRo put offrir, deux jours plus tard, une Déclaration
Préliminaire sur l'Unité de l'Ordre (basée sur ces mini‑rapports). Cette Déclaration fut confirmée par un vote
quasi unanime le jour suivant (132 oui, 6 non, 3 abst., 2 jm). Un premier vote de sondage pris le 1 décembre
montra que, concrètement, les deux options soit d'"un Chapitre
Général mixte" ou d'"un Chapitre Général d'abbés et
une Assemblée Générale d'abbesses" n'étaient pas très populaires. La grande majorité des votes étaient divisés
entre les deux autres possibilités, soit "un Chapitre Général
mixte avec deux Assemblées/Chapitres", soit "deux Chapitres
Généraux interdépendants". Après une première étude par les Commissions
de la plupart des Constitutions de la Troisième Partie, nous passames
à l'étude de la Deuxième Partie, laissant le consensus mijoter
à petit feu. Lorsque le
second vote de sondage fut pris, le 7 décembre, le consensus était
désormais clair et fort. La grande majorité des membres des deux Chapitres
voyaient la possibilité de construire un consensus à cette Réunion
Générale Mixte autour de la formule "deux Chapitres interdépendants". L'espoir était dans l'air. Même ceux qui auraient désiré autre chose (y
compris ceux qui auraient préféré "un Chapitre Général mixte"
sentirent qu'on avait accomplit un important progrès vers une
solution pratique. Il y eut, le 10 décembre une forme de contre‑coup.
Une série fortuite d'événements secoua ce consensus. Un peu plus tôt durant la Réunion Générale
Mixte, une petite commission de canonistes avait été créée dans
le but d'éviter les discussions techniques en Assemblée Plénière. Cette commission présenta à l'Assemblée Plénière,
dans la matinée du 10 décembre, une série de réflexions sur l'Unité
de l'Ordre qui mettaient en question au moins implicitement, la
sagesse du consensus exprimé sur cette question dans le vote de
sondage mentionné. L'échange qui suivit ‑‑ spécialement
deux interventions bien structurées ‑‑souligna le
danger de devenir deux "Congrégations" si l'on avait
deux Chapitres interdépendants.
Par une autre coïncidence, la Mère Fédérale de la Fédération
de Las Huelgas présenta d'une façon inattendue, cette après‑midi‑là,
après la pause‑café, la requête de sa Fédération d'être
incorporée dans l'Ordre comme Congrégation.
Décidément le spectre des "congrégations" hanta
toute cette journée. Tout cela fit descendre sur l'Assemblée, sur
les Commissions et sur le travail de la RGM en général un nuage
sombre qui mit plusieurs jours à se dissiper (et qui se dissipa
probablement jamais totalement). Le consensus sérieusement ébranlé en ce jour
se reconstitua lentement et put s'exprimer le 14 décembre, dans
une longue série de votes d'orientation concernant toutes les
structures principales de l'Ordre traitées dans la Troisième Partie
des Constitutions. La CoCoRo recevait ainsi des indications bien
nécessaires pour la préparation des textes à voter.
A la fin, la plupart des votes définitifs, y compris celui
concernant les deux Chapitre Généraux interdépendants, obtinrent
une très grande majorité, souvent proche de l'unanimité. Tout au long de l'élaboration de ce consensus,
le travail se poursuivait sur la Deuxième Partie des Constitutions,
puis sur la Première. Les
longues, pénibles et ennuyeuses sessions de vote sur d'innombrables
détails ne doivent pas nous faire oublier que certaines questions
importantes furent traitées facilement et avec des résultats très
satisfaisants. On peut mentionner, comme exemples, la nouvelle
Cst. 19 remplaçant heureusement les Cst. 19‑20‑21 de H/E, et la nouvelle
Cst. 29 (remplaçant la 31) sur la séparation du monde, fruit de
plusieurs rédactions successives dans une belle atmosphère de
dialogue. Statut des Fondations La façon dont le Statut des Fondations fut
traité fut aussi intéressante.
Après une première étude en commissions et une discussion
enrichissante en Session Plénière, on sentit qu'une petite commission
ad hoc serait mieux indiquée pour l'étude des clarifications
encore nécessaires sur des points techniques.
Une commission spéciale fut donc constituée, représentant
diverses Régions de l'Ordre ainsi que divers domaines de compétence,
et elle produisit une texte qui fut bien reçu de l'Assemblée à
la fin de la Réunion. Statut sur la
Formation Le temps manqua pour l'étude de l'important
Statut sur la Formation. Mais
ce fut probablement mieux ainsi.
Un long et important texte, reçu au Chapitre même, n'aurait
pu y être étudié immédiatement avec le sérieux requis.
Une grande partie du prochain Chapitre Général (de chaque
Branche) pourra être réservée à cette question si importante pour
l'avenir de l'Ordre. Collégialité La question de la collégialité est une mystère.
Il y a un peu plus d'une décennie, quelques supérieurs
et canonistes de l'Ordre pensèrent que le concept canonique de
collégialité pouvait être utilisé pour exprimer d'une façon juridique
harmonieuse les structures que l'Ordre s'est données depuis Vatican
II. L'idée suscita certaines peurs et l'image du
cheval de Troie fut souvent utilisée.
A Holyoke, après l'expression de ces peurs et leurs exorcisme,
il fut possible, à travers le dialogue, d'arriver très tôt à une
formulation (Cst. 72, résumée par la suite en Cst. 4,2) autour
de laquelle un consensus se développa, et sur laquelle le Chapitre
Général continua de construire. Plusieurs Capitulants ont vécu ce moment de
consensus à Holyoke comme une authentique visite de l'Esprit Saint,
et considérèrent la Cst. 72 comme une sorte de "texte sacré". Les abbesses, à l'Escurial, choisirent de laisser
ce texte intact. Après Holyoke, et encore plus après L'Escurial,
de fortes objections à l'utilisation de ce concept de collégialité
s'exprimèrent. Une discussion
s'ensuivit durant quelques années, qui ne fut pas sans quelques
fruits, mais qui consuma une quantité de temps et d'énergie qui
aurait pu être utilisée plus utilement pour d'autres questions.
Etant donné cette situation, la plupart de ceux qui avaient
été favorables à ce concept dans le passé vinrent à la Réunion
Générale Mixte sans aucun désir de pousser plus avant ce concept.
Ils espéraient simplement conserver dans les Constitutions
les quelques mentions générales (et certainement "inoffensives")
de sollicitude collégiale qu'on trouvait dans les Cst.
72 et 4,2, et qui avaient été votées à la quasi unanimité tant
à Holyoke qu'à l'Escurial. Les
efforts infatigables, et à la fin efficaces, déployés pour modifier
ces textes et remplacer les mentions de "sollicitude collégiale"
par des expressions plus vagues furent pour eux difficiles à comprendre
et une source de profonde souffrance. Las Huelgas Une autre expérience douloureuse fut celle
concernant la requête de Las Huelgas.
Nous n'étions évidemment pas prêts à prendre une décision
sur cette question. Mais,
comme l'Abbé Général nous l'a dit, exprimant très clairement sa
tristesse concernant toute cette affaire, il était difficile de
comprendre pourquoi la plupart d'entre nous étaient arrivés au
Chapitre non préparés à traiter cette question, alors qu'elle
était au programme depuis plusieurs années. Dom Ambrose put aussi facilement montrer que
certains étaient effrayés à la perspective de possibilités qui
sont en fait la situation de fait depuis une trentaine d'années
(par exemple le Conseil Permanent s'occupant des affaires ordinaires
des monastères de la Fédération auprès du Saint Siège).
Peu de Régions ont fait une étude sérieuse de cette question. Il y avait une réelle crainte que l'acceptation
de Las Huelgas à ce moment‑ci ne complique nos négociations
avec le Saint Siège au sujet de l'approbation de nos Constitutions. Il n'est pas sûr que cette crainte soit fondée.
De toute façon, il est à espérer qu'au prochain Chapitre
Général (de chaque Branche), après l'approbation de nos Constitutions
(qui, espérons‑le, sera alors chose faite) il soit possible
d'étudier la requête de nos soeurs de Las Huelgas avec pleine
objectivité ainsi qu'avec l'esprit et le coeur ouvert. Il est certainement malheureux (bien que ce
fut peut‑être inévitable) qu'une question aussi importante
fut présentée au vote le dernier soir de la Réunion.
Le fait que le vote des abbés et celui des abbesses différèrent
considérablement sur cette question engendra un désappointement
qui influença certainement le vote suivant à savoir si, en 1990,
l'on aura une Réunion Générale Mixte avec la possibilité de sessions
en Chapitres séparés ou des Chapitres séparés avec la possibilité
de sessions mixtes. Le désir a déjà été exprimé par certains Capitulants
que cette question soit reconsidérée par les Commissions Centrales,
l'argument étant que le programme des Chapitres doit logiquement
être établi avant que l'on puisse décider quelle proportion du
travail on devra faire séparément et quelle proportion l'on devra
faire ensemble. De toute façon, l'expérience pénible de la
dernière séance de vote ne doit pas nous faire oublier que, dans
son ensemble, cette grande réunion mixte a bien fonctionné, même
d'une façon surprenante. Après un départ lent due au grand nombre
de participants plutôt qu'au caractère mixte du groupe, la réunion
a fonctionné d'une façon beaucoup plus facile qu'on n'avait prévu,
et elle a réalisé beaucoup de travail. Si cela fut possible au premier essai, et alors
qu'on travaillait sur des questions d'une complexité extrême,
une Réunion Général Mixte sur la Formation et autres questions
fondamentales du même genre devrait être la plus agréable et la
plus riche des expériences. Préparation pour
1990 Il reste quelques incertitudes concernant
la préparation des deux Chapitres de 1990.
Selon les Constitutions, c'est la tâche des deux Commissions
Centrales de préparer les deux Chapitres Généraux, en coordonnant
les initiatives des diverses Conférences Régionales.
Mais aucun mécanisme n'a été établi pour ce travail de
coordination. Par exemple, les Régions sont entièrement libres
de déterminer le temps et la fréquence de leurs réunions. Si la Commission Centrale se réunissait deux
fois entre les Chapitres, elle pourrait établir l'ordre du jour
du Chapitre suivant à sa première réunion, ensuite les Conférences
Régionales pourraient travailler sur cet ordre du jour et finalement
la Commission Centrale pourrait, lors de sa deuxième réunion,
synthétiser les résultats de leurs travaux et mettre au point
l'ordre du jour définitif du Chapitre. Si la Commission Centrale ne se réunit qu'une
fois entre les Chapitres, comme c'est le cas présentement, elle
peut coordonner les initiatives des Régions de deux façons. Elle peut établir l'ordre du jour du Chapitre
suivant sur la base des travaux des diverses Conférences régionales. Pour que ce processus soit juste, la date de
la réunion de la Commission Centrale doit être annoncée à l'avance,
et l'on doit voir à ce que toutes les Régions se réunissent avant
la réunion de la Commission Centrale, et s'assurer qu'il y ait
assez de temps pour que leurs rapports soient communiqués à tous
les membres de la Commission Centrale. Rien de cela n'est assuré dans la situation
présente. Certaines Régions
ne prévoient pas de se réunir avant 1989, et bien que la date
de la réunion de la Commission Centrale ne soit pas encore décidée,
il semble qu'elle pourrait avoir lieu en janvier 1989.
Si l'ordre du jour du Chapitre est établi sur la base des
réunions de quelques régions seulement, cela n'est pas juste à
l'égard des autres Régions. Par ailleurs la Commission Centrale pourrait
établir l'ordre du jour sur la base de sa propre évaluation des
besoins de l'Ordre. Dans
ce cas sa réunion devrait avoir lieu assez tôt durant la période
inter‑capitulaire pour donner aux Régions le temps de tenir
une réunion sur cet ordre du jour et de communiquer leurs résultats
et leurs suggestions à l’ensemble de l’Ordre avant le Chapitre. Il semble nécessaire d’introduire quelques
précisions concernant ce processus dans les Statuts de la Commission
Centrale et les Conférences Régionales. Conyers, le 17
mars 1988 Armand Veilleux (Traduit de l’anglais) ****** Retour à la Table des Matières
|
|
||