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19 septembre
2010
-
25ème
dimanche
"C" H
O
M
É
L
I
E
Le début de la seconde lecture, tirée de la Lettre
de
Paul
à
Timothée,
est
tout
à
fait
d’actualité
en
ce
temps-ci
en
Belgique :
« J’insiste
–
dit
Paul
–
pour
qu’on
fasse
des
prières
de
demande,
d’intercession
et
d’action
de
grâce
pour
tous
les
hommes,
pour
les
chefs
d’État
et
tous
ceux
qui
ont
des
responsabilités,
afin
que
nous
puissions
mener
notre
vie
dans
le
calme
et
la
sécurité... ». Écoutons cet appel de Paul et prions, durant
cette
célébration
eucharistique,
pour
ceux
qui
ont
entre
les
mains
l’avenir
du
pays
afin
que
les
négociations
se
fassent
dans
le
respect
de
la
vérité
et
des
droits
de
tous
et
chacun. Les tensions entre partis,
entre
groupes,
entre
pays,
entre
ethnies
et
entre
classes
sociales
sont
aussi
vieilles
que
l’humanité.
On
les
retrouve
déjà
dans
l’histoire
de
Caïn
et
Abel.
À
l’époque
des
prophètes
de
l’Ancien
Testament,
la
Palestine
était
divisée
entre
le
Nord
et
le
Sud
(avec
des
tensions
semblables
à
celles
qu’on
connaît
aujourd’hui
en
Belgique,
en
Italie,
en
Espagne
et
ailleurs). Notre première lecture
est
tirée
du
prophète
Amos.
Ce
dernier
vécut
dans
le
royaume
du
Nord,
à
une
époque
où
ce
royaume
avait
atteint
son
plus
haut
niveau
de
prospérité.
Lorsque
le
prophète
Amos
se
manifesta,
il
y
avait
dans
le
pays
abondance,
splendeur
et
orgueil. Les riches vivaient dans l’opulence. Ils avaient leurs palais d'été et d'hiver, richement
ornés
d'ivoire,
avec
des
divans
splendides
sur
lesquels
ils
s'étendaient
pour
consommer
leurs
somptueux
repas.
Ils
avaient
des
vignobles
et
buvaient
du
bon
vin,
et
s'oignaient
d'huiles
précieuses.
Au
même
moment,
la
justice
faisait
défaut
dans
le
pays. Les pauvres étaient affligés, exploités et même
vendus
en
esclavage,
et
les
juges
étaient
corrompus. C'est dans cette atmosphère qu'Amos rugit les
paroles
que
nous
venons
de
lire:
"Écoutez
ceci,
vous
qui
écrasez
le
pauvre
pour
anéantir
les
humbles
du
pays,
car
vous
dites:
«Nous
pourrons
acheter
le
malheureux
pour
un
peu
d'argent,
le
pauvre
pour
une
paire
de
sandales.»
Le
Seigneur
le
jure
par
la
Fierté
d'Israël:
«Non,
jamais
je
n'oublierai
aucun
de
leurs
méfaits". Ce
récit
peut
nous
servir
d’arrière-fond
pour
comprendre
le
récit
d’Évangile
que
nous
avons
aussi
entendu.
Ce
récit
est
d’un
genre
tout
autre
que
les
paraboles.
Il
fait
partie
d’un
ensemble
de
récits
propres
à
l’évangéliste
Luc
pour
la
plupart,
qu’on
pourrait
appeler
des
« conversations
de
table »
de
Jésus,
et
qui
pouvaient
bien
se
rapporter
à
des
événements
récents
que
Jésus
commente.
Dans
une
parabole
on
est
appelé
à
s’identifier
avec
un
des
personnages
et
le
personnage
principal
représente
souvent
Dieu
le
Père.
Ce
n’est
aucunement
le
cas
ici.
Ni
l’homme
riche,
ni
son
gérant
ne
sont
donnés
en
exemple.
Le
message
est,
au
contraire,
que
si
les
enfants
de
ce
monde
sont
si
rusés,
combien
plus
les
fils
de
l’Évangile
devraient
l’être
dans
le
service
de
leur
unique
maître.
En
effet
la
leçon
qui
résume
tout
le
récit
c’est
qu’on
ne
peut
servir
deux
maîtres
à
la
fois.
Nous
ne
pouvons
pas
être
les
serviteurs
de
Dieu
et
nous
laisser
dominer
par
rien
d’autre,
et
surtout
pas
par
le
dieu
« Mammon »
ou
le
dieu
« argent ».
La question fondamentale n’est pas
si
nous
avons
peu
d’argent
ou
beaucoup
d’argent,
ou
pas
du
tout,
mais
bien
« où
est
notre
coeur ? »
et « qui
est
notre
maître ? ».
Nous
pouvons
être
esclaves
des
choses
matérielles
même
si
nous
n’en
possédons
que
très
peu.
Par
ailleurs,
si
nous
sommes
en
vérité
les
« serviteurs »
de
Dieu
et
de
son
Fils
Jésus-Christ,
nous
nous
ferons,
à
sa
suite
et
à
son
exemple,
les
serviteurs
de
tous
nos
frères,
que
nos
avoirs
soient
petits
ou
grands.
Armand VEILLEUX |
en 2007 :
en 2001 :
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