20 mai 2009 – mercredi, 6ème sem. de Pâques

Actes 17, 15. 22--18, 1; Jean 16, 12-15

Monastère de Kibungo, Rwanda

 

 

Homélie

 

Nous arrivons presque à la fin de ce beau et long discours de Jésus à ses Disciples à la dernière Cène.  Il leur a déjà dit beaucoup de choses profondes et difficiles.  Il leur dit maintenant qu’il lui reste encore beaucoup de choses à leur révéler, mais qu’ils ne sont pas encore capables de les porter.  Il leur annonce aussi que l’Esprit dont il leur parle depuis le début, et qu’il appelle toujours « l’Esprit de Vérité », les guidera vers la vérité tout entière.  Il y a deux choses à remarquer dans cette promesse.  Il y a tout d’abord le mot « guider ». 

S’ils ont besoin d’être « guidés », comme nous avons tous besoin d’être guidés, c’est que la vie chrétienne est un cheminement continuel.  Dès que nous pensons être arrivés et voulons nous installer, sans poursuivre notre cheminement, sans poursuivre notre conversion continuelle, nous ne sommes plus vraiment chrétiens ; et ne sommes certainement plus moines ou moniales. 

La deuxième chose à remarquer dans cette promesse est le but de notre cheminement, ce vers quoi nous guidera l’Esprit de Vérité.  Il nous guidera, dit Jésus, vers la Vérité tout entière, la vérité totale.  Or, cette vérité c’est le Christ lui-même.  Il est non seulement la Vérité, mais la Voie qui y conduit et la Vie qu’on y trouve.  « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie », a-t-il dit.

Et cela nous ramène au but de notre vie monastique, tel qu’il est décrit dans notre document sur la formation, notre Ratio. Nous sommes appelés à être transformés à l’image du Christ. 

Si nous sommes sur un tel Chemin, orienté vers un tel But et guidé par un tel Esprit, nous n’avons vraiment rien à craindre, surtout par de l’esprit du mensonge.  Nous pouvons, comme dit saint Benoît, courir, le coeur dégagé et avec joie, dans la voie des commandements du Seigneur – dont le premier, qui résume tous les autres est le commandement de l’amour.