19
mai 2009 – mardi, 6ème sem. de Pâques
Actes 16, 22-34; Jean 16, 5-11
Abbaye
de La Clarté-Dieu, Murhesa, Rép.
Dém. du Congo
Homélie
À
la fin de l’Évangile d’hier, Jésus confiait à ses disciples qu’il leur avait
dit toutes ces choses afin qu’ils « se souviennent » qu’il les leur
avait dites. Le souvenir, ou la mémoire est une chose très
importante dans la vie chrétienne. Au coeur même de la vie chrétienne il y a l’Eucharistie, que
nous célébrons « en mémoire » de Jésus, comme il nous a dit de
faire. C’est aussi en conservant une
mémoire aussi constante que possible de Lui, qu’il nous est possible de vivre
une prière continuelle, ce qui est l’un des éléments les plus fondamentaux de
la vie chrétienne et de notre vie monastique.
Dans
cette lutte continuelle qui se mène sans cesse en chacun de nos coeurs entre l’Esprit de Vérité et l’esprit de mensonge, il
nous est possible d’être toujours vainqueurs, si nous gardons vivante cette
mémoire de Jésus, et surtout si, comme nous y exhorte saint Benoît, nous ne
préférons rien du tout à l’amour du Christ.
Tout
se ramène pour nous à vivre ou bien selon l’Esprit de Jésus ou bien selon ce
que Jésus appelle l’esprit du monde, qui est l’esprit de mensonge. Jésus dit que l’esprit du monde se trompe
tout à fait dans sa façon de comprendre le péché, la justice, et le châtiment. En effet le péché n’est pas simplement le
fait d’enfreindre un précepte, mais c’est un refus d’amour. Quant à la justice,
elle ne consiste pas simplement dans une division équitable de biens matériels,
mais dans une vie droite, aimant jusqu’au bout, comme Jésus,.
Et le jugement ou la condamnation n’est pas exercé par Dieu, mais est
simplement l’absence de vie et d’amour dans laquelle se plonge celui ou celle
qui se coupe de l’amour de Dieu.
Dans
la première lecture, nous avons, comme hier, l’exemple d’un païen au coeur pur qui se laisse transformer par la Vérité de l’Évangile
dès qu’elle lui est transmise. Hier
c’était Lydia, de Philippi ;
aujourd’hui c’est un garde de la prison de la même ville. Notons en
particulier la mention de la joie qui remplit ceux qui se laissent pénétrer par
le message de l’Esprit de Vérité.