18
mai 2009 – lundi, 6ème sem. de Pâques
Actes 16, 11-15; Jean 15, 26--16, 4
Abbaye
de La Clarté-Dieu, Murhesa, Rép.
Dém. du Congo
Homélie
Tout
au long de cette semaine, le lectionnaire férial nous fait lire une partie du
long discours de Jésus à ses disciples durant la dernière Cène. Il leur promet
l’envoi de l’Esprit Saint, leur annonce ce qu’ils auront à endurer et leur
donne ses recommandations. En même temps, la première lecture de chaque jour,
tirée des Actes des Apôtres, nous montre comment saint Paul et son compagnon
Luc ont réalisé leur mission dans diverses villes païennes.
Aujourd’hui,
Jésus promet à ses disciples qu’il leur enverra l’Esprit qui vient du
Père. Cet Esprit, qu’il appelle « parakletos »,
ce qui peut se traduire aussi bien par « consolator » que « auxiliator »,
est avant tout l’« Esprit de Vérité ».
Il est très important de faire attention à ce nom de l’Esprit de Dieu, car avec
la Passion du Christ on arrivera au point culminant de la lutte entre l’Esprit
de Vérité et l’Esprit de mensonge. Avec
la mort de Jésus, l’esprit de mensonge semblera être vainqueur ; mais il
sera totalement vaincu par la Résurrection de Jésus.
Cette
lutte continue et elle continuera jusqu’à la fin du monde, car il est important
que l’esprit du mensonge, l’esprit du mal, qui a été vaincu par le Christ, soit
aussi vaincu en chacune de nos vies et en chacun de nos coeurs.
Si
on ne peut comprendre le mystère de Dieu, c’est qu’il est une Lumière trop
forte pour nos yeux mortels. Mais si
l’on ne peut comprendre le mystère du mal, c’est simplement parce qu’il est
l’absence totale de lumière, une ténèbre absolue.
Avec
notre imagination humaine, nous pouvons imaginer toutes sortes de choses sur le
« prince du mal » ; mais la seule vérité révélée, à son sujet,
est que le Christ l’a vaincu, et qu’il est donc ridicule de le craindre.
En
ce temps de préparation à la Pentecôte, ouvrons nos coeurs à lumière de l’Esprit Saint ; ou plutôt
demandons à Dieu d’ouvrit lui-même nos coeurs, comme
la Lydia de la ville de Philippi, dont nous parlait la première lecture. Avant même d’avoir entendu la prédication de
Paul, elle vénérait déjà Dieu ; aussi ouvrit son coeur
aux paroles de Paul