4 décembre 2008 – Vendredi
de la 1ère sem. de l’Avent
Isaïe 29, 17-24 ;
Matt. 9, 17-31
Abbaye de La
Clarté-Dieu, Rép. Dém. du Congo
Homélie
Le lectionnaire liturgique qui est très riche en ce Temps
de l’Avent, ne nous donne pas simplement quelques brefs textes à méditer. Il nous donne plutôt quelques points de
repère pour guider notre lectio divina.
Ainsi,
dans la première lecture de la messe de chaque jour, nous parcourons très
rapidement le Livre d’Isaïe. Ces
quelques textes peuvent être évocateurs, mais il est impossible d’en percevoir
tout le sens, sans les resituer dans leur contexte. C’est donc tout le Livre d’Isaïe qu’il faut
relire durant ce Temps de l’Avent, avançant au rythme du Lectionnaire. (Nous y
arrivons facilement en lisant quelques chapitres par jour).
Isaïe
vivait dans un moment difficile. Il sait
rappeler au roi et au peuple leurs péchés, les avertir de la punition divine,
les mettre en garde contre les alliances dangereuses avec les peuples
païens ; mais il sait aussi annoncer
des jours meilleurs pour Jérusalem dans des textes qui ont toujours été
interprétés dans l’Église comme des prophéties messianiques.
Dans
la lecture d’Isaïe que nous avons aujourd’hui, nous avons d’ailleurs la
prophétie à laquelle Jésus s’est lui-même référé lorsque Jean-Baptiste lui
envoya demander par ses disciples : « Es-tu bien celui qui doit
venir, ou devons-nous en attendre un autre ? ». Jésus répondit simplement : allez dire à
Jean ce que vous avez vu : « Les boîteux marches, les sourds entendent,
les aveugles voient et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. »
Durant
ce début de l’Avent, de la même manière que nous parcourons rapidement le Livre
d’Isaïe, dans les lectures de la Messe, de même nous parcourons rapidement le
début de l’Évangile de Matthieu. Hier
nous avions la conclusion du Sermon sur la Montagne, comme sorte de résumé de
ce long discours. En Matthieu, ce
discours est suivi du récit de dix miracles.
Aujourd’hui nous lisons le récit d’une de ces miracles, comme résumé de
toute cette section. Il s’agit du miracle des deux aveugles, guéris à cause de
leur foi, et à qui Jésus recommande de ne rien dire, mais qui se mettent
bientôt à le crier sur les toîts.
Demandons
au Seigneur une foi semblable, afin d’être guéris, nous aussi, de tous nos
aveuglements.
Armand Veilleux