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14 janvier 2009 – Mercredi
de
la
1ère
semaine
ord.
années
impaires Héb 2, 14-18; Marc 1,
29-39 Abbaye de Soleilmont Homélie Dans l’Évangile de Marc, Jésus, tout
de
suite
après
son
baptême,
ses
quarante
jours
de
jeûne
dans
le
désert
et
le
choix
de
ses
disciples,
retourne
en
Galilée.
Marc
raconte
alors
un
enchainement
très
rapide
d’événements
qu’on
serait
tentés
d’appeler,
pour
utiliser
une
expression
moderne :
« Une
journée
dans
la
vie
de
Jésus
de
Nazareth ».
Ce
sont
vingt-quatre
heures
fort
bien
remplies : Tout d’abord, le matin
du
sabbat,
Jésus
enseigne
dans
synagogue
de
Capharnaüm
et
y
guérit
un
démonique
(c’était
l’Évangile
d’hier.
Puis
il
va
à
la
maison
de
Simon
et
André
et
y
guérit
la
belle-mère
de
Simon.
Le
même
soir
on
lui
amène
plusieurs
malades
à
guérir
et
il
les
guérit
tous. Durant la nuit il s’en va prier dans la montagne
et
le
matin
lorsque
ses
disciples
viennent
le
chercher
parce
que
la
foule
l’attend
il
leur
dit
qu’il
doit
plutôt
aller
dans
les
villages
voisins.
Ce
sont
vingt-quatre
heures
bien
remplies.
Essayer
d’y
discerner
quelques
uns
des
enseignements
que
Marc
essaie
de
nous
transmettre
à
travers
ce
récit,
ou
plutôt
les
enseignements
que
Jésus
adresse
à
ses
premiers
disciples. La belle-mère de Pierre souffrait de
la
fièvre,
ce
que
l’on
concevait
à
l’époque
comme
une
forme
de
possession. D’ailleurs le mot grec pour désigner la fièvre
est
de
la
mère
racine
que
« zelos »
qui
signifie
« feu ».
(Rappelez-vous
ce
que
Benoît
dans
sa
Règle
dit
du
bon
zèle
et
du
mauvais
zèle.)
On
peut
y
voir
plusieurs
allusions
à
d’autres
passages
de
la
Bible :
par
exemple,
le
prophète
Elie,
le
prophète
du
feu
(Sir
48,
1-3.9 ;
1
Roi
19,10.14),
qui
fit
périr
de
sa
propre
main
les
450
prophètes
de
Baal,
et
au
zèle
des
disciples
de
Jésus,
qui
voulaient
un
jour
faire
descendre
le
feu
du
ciel
sur
ceux
qui
n’avaient
pas
reçu
son
message.
Par
cette
guérison,
ou
cette
délivrance,
Jésus
veut
montrer
que
cette
fièvre,
cette
furie
destructrice
est
étrangère
à
ceux
qui
veulent
se
mettre
à
sa
suite. Ce feu, ce zèle destructeur doit faire place
à
un
esprit
de
service.
Et
d’ailleurs
la
belle-mère
de
Simon,
dès
qu’elle
est
guérit
de
sa
fièvre,
se
met
à
les
servir.
Que ce soit dans nos relations interpersonnelles
ou
dans
celles
entre
les
confessions
religieuses
ou
entre
les peuple, toute ardeur à condamner les autres ou à imposer
ses
points
de
vue
ou
à
faire
pleuvoir
sur
eux
(moralement
ou
physiquement)
le
feu
du
ciel
est
à
l’opposé
du
message
de
Jésus.
À
cette
violence
qui,
à
notre
époque,
risque
chaque
jour
un
peu
plus
de
faire
basculer
notre
monde
qui
se
croit
civilisé,
dans
un
cauchemar
de
violence,
Jésus
oppose
la
voie
du
service,
de
l’humilité
et
de
la
prière. Alors que ses débuts de ministère à la synagogue
de
Capharnaüm,
la
principale
ville
de
la
Galilée,
avaient
été
un
grand
succès,
il
choisit
de
quitter
ce
lieu
pour
aller
se
réfugier
dans
la
prière
et
la
solitude
avant
de
partir
vers
les
humbles
bourgades
de
la
région.
Nous aussi, à l’exemple de Jésus, choisissons
la
voie
du
service
–
service
de
nos
sœurs
et
de
nos
frères. Choisissons aussi la voie de la prière dans
la
solitude
afin
d’y
découvrir
ce
que
Dieu
attend
de
nous Armand
Veilleux |
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